(VOVWORLD) - Sur le plan judiciaire, la fin de l’année 2019 aura été marquée par le procès de deux anciens ministres de l’Information et de la Communication et de leurs 12 complices. Les deux anciens ministres en question ont été condamnés à des peines de prison pour avoir reçu des pots-de-vin et avoir enfreint à certaines règles de gestion de l’investissement public. Ce verdict sévère montre bien que la lutte anti-corruption menée par le Parti et l’État a atteint un niveau supérieur.
A propos de la lutte anti-corruption, le secrétaire général du Parti Nguyên Phu Trong a dit: « Une fois le fourneau arrivé à incandescence, même du bois vert brûlerait ». Photo: tapchicongsan.org.vn
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En 2019, près de 500 personnes ont été poursuivies dans plus de 200 affaires de corruption. Certaines d’entre elles s’étaient appropriées des biens publics ou des terrains idéalement situés dans de grandes villes; d’autres avaient détourné des fonds publics, enfreint des règles de gestion économique ou abusé de leur pouvoir... Au sein de la population, le sentiment est unanime : il faut en finir une bonne fois pour toutes…
«En tant que membre du Parti, je constate avec joie que l’année dernière, le comité central du Parti a fait montre d’une grande détermination à lutter contre la corruption, détermination saluée par l’ensemble de la population. Tous les contrevenants ont été sévèrement punis, qu’ils soient en fonction ou déjà à la retraite. Ce qui est bien , c’est qu’on est vraiment passé des paroles aux actes», nous dit Luu Van Manh, un Hanoïen.
L’année passée, la Commission de contrôle du comité central du Parti a fait la lumière sur plusieurs affaires de corruption sérieuses impliquant des cadres supérieurs du Parti et de l’État, mais aussi certaines organisations du Parti. Sur sa demande, plus de 70 cadres de haut rang administrés par le comité central ont fait l’objet de mesures disciplinaires, nous rappelle le professeur associé Nguyên Trong Phuc, ancien directeur de l’Institut d’histoire du Parti à l’Académie nationale de politique Hô Chi Minh.
«Ces mesures disciplinaires à l’encontre de membres du Parti et de cadres supérieurs me paraissent tout à fait nécessaires dans le processus de remodelage, d’édification et de développement du Parti. Elles sont indispensables au renforcement et à l’assainissement du Parti. Quelle que soit sa position, chaque cadre, chaque membre du Parti qui enfreint les règles doit être puni pour la faute qu’il a commise, et les sanctions doivent être à la fois pertinentes et sévères», nous explique-t-il.
Les collectivités locales ont également renforcé leur lutte anti-corruption, en s’intéressant aux actes de concussion commis par les fonctionnaires à l’encontre des habitants et des entreprises.
Du niveau central au niveau local, l’arsenal anti-corruption a été peu à peu complété, de façon à ce que les fonctionnaires ne puissent pas, n’osent pas et n’aient plus envie d’abuser de leur autorité à des fins de profit personnel, se félicite le professeur Hoàng Chi Bao, à l’Académie nationale politique Hô Chi Minh.
«Dans la lutte anti-corruption, il n’y a pas de zone tabou… Cette phrase résume parfaitement la volonté du Parti de s’assainir pour être digne de la confiance que lui réserve le peuple. En organisant des procès ouverts au public pour juger ses membres fautifs, le Parti a lancé un signal fort qui a sans doute eu un effet dissuasif», nous fait-il observer.
2020 sera l’année de congrès locaux qui préluderont à la tenue, l’année prochaine, du 13e Congrès national du Parti communiste vietnamien. La lutte anti-corruption permettra de sélectionner, parmi les cadres, les plus vertueux et les plus compétents, pour les promouvoir à des postes clés, comme l’a toujours exigé le peuple vis-à-vis du Parti.