Moyen-Orient: les tensions s’accentuent après les bombardements américains en Syrie

(VOVWORLD) - La semaine dernière, l’armée américaine a bombardé certaines positions pro-iraniennes dans l’est de la Syrie. De nombreux gouvernements et institutions internationales ont critiqué ces raids meurtriers qui pourraient amorcer une nouvelle escalade des tensions au Moyen-Orient.
Moyen-Orient: les tensions s’accentuent après les bombardements américains en Syrie - ảnh 1Image satellite montrant la zone ciblée par les frappes aériennes américaines dans l'est de la Syrie. Source: Maxar

 

Ordonnés par le président américain Joe Biden, les bombardements du 26 février ont tué au moins dix-sept personnes. Ces frappes, les plus meurtrières depuis plusieurs mois en Syrie, sont la réponse violente de Washington aux attaques menées contre les forces américaines et la coalition en Irak.

Les réactions internationales

Les autorités syriennes ont fustigé ces attaques qui constituent «un signe de mauvais augure» pour la nouvelle administration Biden. Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l’ONU le 27 février, la diplomatie syrienne a affirmé que les États-Unis avaient violé le droit international et la Charte de l’ONU et appelé à une intervention immédiate du Conseil afin de prévenir toutes nouvelles attaques américaines sur le territoire syrien.

Dans un entretien téléphonique avec son homologue syrien Faisal Mekdad, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a condamné fermement ces frappes jugées «illégales» et a demandé aux pays occidentaux de respecter les résolutions de l’ONU sur la Syrie.

La Russie et la Chine ont également condamné ces attaques, estimant qu’elles sont en violation du droit international et ont appelé à un respect inconditionnel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie.

L’administration Biden a aussi été critiquée aux États-Unis. Plusieurs élus démocrates ont affirmé que le Congrès n’avait pas légué au président le droit d’ordonner des actions militaires en Syrie.

Le président n’a aucune raison légitime d’ordonner de telles frappes qui ne visaient pas à se défendre contre une menace sans avoir reçu l’autorisation du Congrès, a souligné le député Ro Khanna. 

Les réseaux sociaux ont relayé le message publié en juillet 2017 par la secrétaire à la presse de la Maison-Blanche Jen Psaki condamnant les attaques américaines en Syrie sous l’ordre de Donald Trump.

Les inquiétudes

Le 26 février dernier, le Pentagone a expliqué que ces frappes répondaient aux récentes attaques menées contre les forces américaines et leurs alliés en Irak.

Quelle qu’ait été la motivation de ces bombardements, l’opinion internationale s’inquiète de la possible escalade des hostilités contre la présence de l’armée américaine et des États-Unis en Syrie, ces frappes témoignant en effet de la volonté de Washington de se ré-engager dans la crise syrienne. De toute évidence, cette situation pourrait compromettre les efforts de Washington en faveur du processus de paix israélo-palestinien et du règlement de la question nucléaire iranienne, qui a pourtant connu des évolutions positives depuis quelques mois.

 

 

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