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Sur les 54 communautés ethniques que compte le Vietnam, 53 sont - plus ou moins - minoritaires.  Réunies, elles totalisent 14 millions de personnes, soit 14% de la population nationale. Même si ces minorités sont présentes dans 51 provinces et grandes villes du pays, c’est essentiellement dans les zones frontalières qu’elles ont élu domicile, notamment dans 382 des communes frontalières du pays, dans le Nord-Ouest, sur les Hauts plateaux du Centre, dans le Sud-Ouest et le littoral du Centre.

Priorité au développement socioéconomique des zones peuplées de minorités ethniques…

Le Vietnam ne cesse de faire évoluer sa législation pour accélérer le développement des zones peuplées de minorités ethniques, qui s’avèrent être les plus défavorisées du pays. De 2016 à aujourd’hui, le gouvernement a promulgué 41 documents à cet effet. Actuellement, 54 des dispositions prises en faveur du décollage socioéconomique des zones montagneuses et peuplées de minorités ethniques restent en vigueur. Et les résultats sont là. Grâce à ces mesures, toutes les communes concernées disposent désormais de routes carrossables. 99% d’entre elles ont de l’électricité, et plus de 50%, un dispensaire aux normes nationales. Quant au taux de pauvreté, il a reculé de 3,5% par an entre 2016 et 2018.

Phan Van Hùng, qui est le vice-président du Comité des ethnies de l’Assemblée nationale, est extrêmement satisfait du plan de coopération internationale élaboré par le gouvernement.   

«Beaucoup de projets d’investissements étrangers et de projets financés par des organisations non gouvernementales ont été lancés depuis 5 ans dans les zones peuplées de minorités ethniques. Ce sont des projets qui visent à réduire la pauvreté, à développer la production, la santé, l’éducation, la formation et la création d’emplois», nous dit-il. 

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… pour plus d’équité entre communautés ethniques

Le plan de développement socioéconomique pour les zones peuplées de minorités ethniques, montagneuses et particulièrement défavorisées que l’Assemblée nationale vient d’approuver devrait permettre d’accélérer ce processus. Il prévoit en effet de nombreuses mesures visant à résoudre des problèmes concrets, du manque de terres pour le logement et la production à la préservation de l’identité culturelle et du savoir ancien, en passant par l’approvisionnement en eau propre et le reboisement. Triêu Thê Hùng, député de la province de Lâm Dông, s’en félicite.

« Ce plan fait la part belle au développement de la culture et de l’éducation»,note-t-il. « Il va dans le sens d’un véritable respect des droits de ces communautés, tels qu’ils sont définis par la Constitution de 2013. Il ne faut pas perdre de vue, de toute façon, que développement durable des zones lointaines et reculées rime avec renforcement de la défense et de la sécurité du pays».

Ce plan prévoit notamment qu’en 2030, le taux de pauvreté ait reculé de 80% par rapport à ce qu’il est actuellement, et que 85% des communes disposent d’infrastructures répondant aux exigences de développement socioéconomique.

Personne ne doit être laissé à la traîne… Les différentes communautés ethniques que comptent notre pays doivent pouvoir se développer au même rythme, et ce conformément aux objectifs de développement durable de l’ONU.