Préservation de l’espace des gongs du Tây Nguyên

(VOVWORLD) - Le festival des gongs du Tây Nguyên a eu lieu du 9 au 11 novembre dans la province de Gia Lai, sur les Hauts plateaux du Centre. L’objectif était de valoriser l’espace culturel des gongs qui avait été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2005.
Préservation de l’espace des gongs du Tây Nguyên - ảnh 1 Photo d'illustration

L’espace de la culture des gongs, dans les montagnes du centre du Vietnam, englobe plusieurs provinces et dix-sept communautés ethnolinguistiques austro-asiatiques et austronésiennes. Étroitement liés à la vie quotidienne et au cycle des saisons, leurs systèmes de croyances composent un monde mystique où le jeu du gong constitue un langage privilégié entre les hommes, les divinités et le monde surnaturel. Derrière chaque gong se cache en effet un dieu ou une déesse d’autant plus puissant que le gong est ancien. Toute famille possède au moins un gong qui témoigne de sa fortune, de son autorité et de son prestige, tout en lui assurant protection. Si différents instruments sont utilisés lors de certaines cérémonies, seul le gong est présent dans tous les rituels de la vie de la communauté, dont il reste le principal instrument cérémoniel.

Le festival des gongs du Tây Nguyên de 2018 a réuni 1200 artisans et artistes des 5 provinces des Hauts plateaux et plusieurs troupes du ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme. Ont eu lieu un carnaval, des fêtes traditionnelles reconstituées, une démonstration de l’art d’accorder les gongs entre eux, un colloque sur la préservation des valeurs culturelles des gongs. Mais il y a également eu des ateliers de sculpture sur bois, de vannerie, de tissage, des représentations d’épopées du Tây Nguyên ou encore un défilé de costumes traditionnels, indique Phan Xuân Vu, directeur du service de la Culture, des Sports et du Tourisme de la province de Gia Lai.

« Nous avons mis un accent particulier sur les fêtes folkloriques, autrement dit sur l’aspect communautaire et folklorique des gongs. Les maîtres de l’espace culturel des gongs ne sont autres que les habitants », dit-il. « En 2017 et durant les premiers mois de 2018, toutes les communes, tous les districts et tous les bourgs ont organisé leur propre festival. Les meilleurs numéros ont été sélectionnés pour ce festival. »

La façon de jouer du gong varie d’un village à l’autre. Chaque instrumentiste porte un gong différent, d’un diamètre variant entre 25 et 80 cm. Les ensembles d’hommes ou de femmes comptent entre trois et douze gongs selon les villages.

Suite aux honneurs de l’UNESCO, les localités organisent annuellement leur fête des gongs. Le festival du Tây Nguyên est quant à lui devenu un grand événement culturel non seulement au niveau régional, mais aussi national.


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