(VOVWORLD) - Le 4 juillet dernier, les musiciens malvoyants du groupe Hy vong (Espoir, en français) se sont produits au Centre d’échanges culturels du vieux quartier de Hanoï. Il s’agissait de la première représentation artistique organisée en ces lieux depuis la période de distanciation sociale. Le concert était intitulé «Les sons de l’espoir».
Photo: Ngoc Anh/VOV5
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Musicien et malvoyant, chacun des membres du groupe Hy vong est un exemple d’énergie et de volonté de se surpasser. Le plus brillant est le flûtiste Nguyên Van Linh, qui souffre en plus d’insuffisance rénale, et qui a d’ailleurs dû subir une dialyse avant le concert.
Pour ce qui est du spectacle lui-même, il était mis en scène par Lê Xuân Khoa, membre du groupe Dinh làng Viêt (Maisons communales vietnamiennes, en français).
«Le groupe Hy vong a vu le jour en 2004. Il s’est beaucoup produit dans le pays et à l’étranger, contribuant à promouvoir la musique traditionnelle vietnamienne», raconte-t-il. «Ce sont des artistes spéciaux qui ont été ou sont actuellement formés à l’Académie nationale de musique de Hanoï. Imaginez les difficultés qu’ils ont eues, ces malvoyants, à apprendre la musique!»
Lors du concert du 4 juillet, les musiciens de Hy vong ont joué des morceaux de musique traditionnelle, mais aussi des compositions contemporaines et des chansons populaires asiatiques. Le public était conquis.
«J’ai été très impressionnée par ce concert. C’est la première fois que j’ai vu des musiciens malvoyants aussi talentueux», nous dit Lan Anh, une spectatrice. «J’espère qu’ils auront l’occasion de se produire régulièrement».
Trân Thi Thuy Lan, cheffe adjointe du comité de gestion du vieux quartier de Hanoï, partage ce souhait.
«Ça fait des années que nous collaborons avec le groupe Hy vong que nous avons invité à se produire plusieurs fois», indique-t-elle. «Nous espérons que d’autres groupes de musique traditionnelle répondront également à notre appel à promouvoir ce patrimoine musical auprès de la population et notamment les jeunes».
Ce travail de promotion de la musique traditionnelle, les musiciens malvoyants du groupe Hy vong en ont fait leur raison d’être. Ils sont souvent invités par des ambassades étrangères. Un bémol, ces concerts ne leur permettent pas encore de pouvoir vivre de leur métier, déplore le pianiste Tôn Thât Triêm, le fondateur du groupe.