(VOVworld) - 2013, c’est l’année de restructuration économique au Vietnam. Dans le domaine agricole, il y a urgence. C’est la condition sine qua non pour améliorer la qualité et la compétitivité des produits vietnamiens. Au Vietnam, l’agriculture contribue pour une part importante à la croissance de l’économie nationale et notamment à l’exportation. En effet, le Vietnam est le premier exportateur de riz mondial. L’année dernière, le pays comptait 8 produits sylvico-agricoles dont la valeur d’exportation atteignait plus d’un milliard de dollars, portant à 10 milliards 600 millions de dollars l’excédent commercial du secteur ; un chiffre impressionnant à l’heure de crise économique. Cependant, si la production agricole est importante, la qualité et la valeur ajoutée du produit laissent toujours à désirer. C’est le grand défi que l’agriculture nationale doit relever si elle veut mieux s’intégrer au tissu économique mondial. Y a-t-il des solutions ? Le Vietnam doit suivre de près les tendances de l’agriculture mondiale dont le développement s’appuie sur l’industrie et les services. Par ailleurs, Cao Duc Phat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, plaide pour une mobilisation de toutes les ressources sociales : « Ces derniers temps, le budget destiné au secteur agricole en général a été doublé tous les 5 ans. Pour que ce secteur rapporte, le Vietnam a mis en place des politiques synchrones pour attirer davantage d’investissements publics ou privés, y compris ceux de l’étranger. »

Mais il reste des progrès à faire : mécanisation de la production, réduction du temps de travail et des pertes après la récolte ou encore labelisation des produits vietnamiens... « Les champs rentables » est un modèle qui continue de devancer. Il est réalisé dans la commune de Lam Cot, dans la province de Bac Giang, au Nord. Duong Anh Tuan, vice-président du Comité populaire communal a dit : « La commune a accordé aux paysans des aides financières et techniques et a proposé de nouvelles variétés cultivables et des engrais. Les habitants ont pu acheter ainsi des machines agricoles pour moderniser leur processus de production. La commune a également travaillé avec des entreprises privées pour garantir l’écoulement des produits ».

Impliquer le secteur privé dans la production et le commerce agricoles est une direction à suivre. Mais il faut l’envisager dans un rapport donnant-donnant, selon le ministre Cao Duc Phat : « Pour pouvoir attirer vers le secteur agricole des investissements privés, il faut créer un environnement favorable. Cela commence par des innovations institutionnelles et politiques, par la réforme administrative, par la modernisation des infrastructures ou le développement des services publics... » Dans la ligne de mire des secteurs phares à moderniser, tout ce qui touche à la production aquacole, à l’élevage, au développement des plantes industrielles et des fleurs ou encore à la sylviculture.