(VOVWORLD) - Les invités de la semaine sont jeunes, talentueux et ambitieux… Ils viennent tout juste de remporter le premier prix du concours «Startup francophone 2018», un concours destiné aux jeunes de moins de 35 ans, originaires du Vietnam, du Laos, du Cambodge ou de la Thaïlande. «Ils», ce sont les membres du groupe «Tech free».
 Photo: Duc Quy/VOV |
«FreeM», c’est le nom du projet qui s’est vu décerner, à la quasi-unanimité du jury, le premier prix de ce fameux concours «Startup francophone 2018», qui était organisé par l’Université de Hanoi, en partenariat avec l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF). «FreeM», donc… Mais de quoi s’agit-il, au juste?
«Notre projet s’appelle ‘FreeM’, qui est la contraction de ‘freelancer’ et de ‘Employer’, en anglais. Il s’agit d’une plateforme qui connecte des employeurs et des freelancers avec des fonctionnalités exceptionnelles», nous explique Trân Minh Châu, étudiante à l’école supérieure du Commerce extérieure et leader du groupe «Tech Free».
En effet, cette plate-forme vise essentiellement, d’une part les jeunes travailleurs indépendants - «freelancers» en anglais - de 18 à 29 ans spécialisés dans les domaines du marketing, des médias et du design, et d’autre part les petites et moyennes entreprises et les startups localisés à Hanoi et à Hô Chi Minh-ville. Elle permet aux freelancers de trouver un emploi qui leur convient, et aux employeurs de trouver des freelancers pour leurs projets de court terme. Nguyên Thuy Linh, étudiante à l’Université de langues et d’études internationales relevant de l’Université nationale de Hanoï, membre du groupe, nous explique ce qui fait l’originalité de «FreeM».
«Premièrement, nous utilisons la ‘Machine learning’», nous dit-elle. «Avec cela, on peut connecter les employeurs et les freelancers sans risque. Deuxièmement, on a mis au point une nouvelle méthode qui s’appelle ‘Smart contract’, qui assure un haut degré de sécurité pour la mise en application des conditions contractuelles entre les deux partenaires. En effet, les freelancers ont souvent des problèmes de paiement. Avec cette technologie, on peut garantir un paiement facile et rapide, lorsque les freelancers finissent leur travail en respectant les règles du contrat.»
Concernant le processus de signature de contrat, «FreeM» joue un rôle d’intermédiaire qui facilite à la fois la connexion et l’interaction entre les employeurs et les freelancers. Quant à l’employeur, il propose des offres d’emploi sur FreeM auxquelles les freelancers vont postuler selon leurs capacités. «FreeM» donne une courte liste de candidats à fort potentiel et l’employeur envoie des questionnaires, à la lecture desquels il pourra faire une sélection. Ensuite, les deux parties signent un contrat en ligne sur «FreeM» via la «Machine learning».
Sur le plan théorique, cette plate-forme semble une parfaite solution pour les deux parties. Mais en réalité, il n’y a aucun projet sans défis et le groupe «Tech Free» en est bien conscient.
«Comme ‘FreeM’ est un nouveau projet, il existe forcément des risques», reconnaît Minh Châu. «Le premier risque concerne la technologie de développement de la plateforme. Le deuxième risque, je pense que c’est la concurrence que peut susciter l’exploitation du ‘FreeM’. Le troisième risque provient de nos clients eux-mêmes. Je veux dire en cela que quand ‘FreeM’ sera plus ouvert avec une grande communauté de freelancers, ily aura certains problèmes.»
 Photo: Duc Quy/VOV |
Nos jeunes rêvent de pouvoir construire ainsi une communauté de freelancers. Concernant les étapes de développement de leur startup, ils tablent sur 10.000 transactions en 2019 et sur un revenu de 115.000 euros en 2020!