Quels sont les aspects du Vietnam dont vous parlez le plus sur votre chaîne?

Les fruits, par exemple. Au Vietnam, ils sont super bons et pas chers. Il y a aussi le bruit, évidemment. Il y a du bruit dans les villes, en France, mais ici c’est vraiment le bruit des klaxons qui est non-stop. Au début, tu le remarques beaucoup, mais au bout d’un moment, tu l’oublies. Maintenant je l’oublie, je ne l’entends plus. Mais quand j’ai des amis qui viennent, ils me disent «whaouh, il y a beaucoup de bruit de klaxons!»

Les paysages sont magnifiques. C’est vraiment unique, et il y a une vraie diversité, comme en France. T’as des montagnes, t’as des plages, t’as des déserts.... Il y a plein de rizières, évidemment. Ca donne un petit côté mystique.

Et j’adore les randonnées, partir me balader en dehors de Hanoi. Ce qui est bien, c’est que tu peux prendre ta moto et partir. Et ça c’est vraiment la liberté: au Vietnam, tu peux faire tous ce que tu veux... Je pense ce qui plaît beaucoup aux étrangers, ici, c’est la liberté: pouvoir te déplacer facilement, prendre un café ou aller dans un resto... Les Européens qui vivent au Vietnam et à Hanoi, ils adorent ça Parce qu’il y en a pas mal que je connais, qui n’ont pas envie de cuisiner. En France, tu es obligé de cuisiner.

Quelles sont les similitudes entre les deux pays, d’après vous?

Il y en a beaucoup, déjà!  Commençons par la langue. Il y a pas mal de mots vietnamiens comme ốp-la («au plat»), bánh mì («pain de mie»), qui viennent du français. Je pense qu’il y en a entre 200 et 300.

Les allées, aussi. Les allées sont de style Hausmann. C’est ce qu’ils ont fait à Paris: des grandes allées avec des arbres sur le côté. On peut en voir à Hanoi, exactement comme à Paris. C’est de style français, avec les arbres sur le côté!

Il y a aussi le pain. Je pense que s’il n’y avait pas de pain au Vietnam ça serait difficile, pour moi, parce que je mange du pain tous les jours.

Quant aux différences?

Au Vietnam, les gens sont vraiment cool. À Hanoi, ils vont boire un café, ils vont travailler avec le sourire. Les gens rigolent. Ce que j’aime vraiment, à Hanoi, c’est l’énergie: les gens sont heureux, ils sont optimistes pour le futur.... Et c’est pour ça j’adore venir ici, parce que cette énergie se transmet. Les gens sont très optimistes, comme j’ai dit, mais ils sont aussi très curieux. Moi, je trouve que c’est une grande force pour un pays: que les gens soient curieux. Parce que si tu es curieux, tu veux apprendre de nouvelles choses. Tu veux découvrir de nouvelles façons de penser, de nouveaux horizons… Etre curieux te permet de progresser, et ça c’est quelque chose que j’aime bien et ce que l’on a perdu en Europe: en Europe, on n’est plus aussi curieux.

Dernière question: pourquoi avez-vous décidé de rester au Vietnam?

Les Vietnamiens, je pense qu’ils sont très ouverts, comme j’ai dit, «ouvert d’esprit», qui s’ouvrent aux autres, et qui veulent les aider. Par exemple en France, on dit «moi-je», en vietnamien, c’est tôi. Mais on ne dit pas tôi au Vietnam, on dit em-anh-ông-chúng ta-chúng tôi. On pense «nous», on pense ensemble. Je trouve que les Vietnamiens sont très unis, et ils sont unis avec les étrangers aussi, ils veulent partager et toujours, ils pensent en groupe.

J’ai beaucoup de projets à réaliser ici, mais il va falloir faire des choix. En fait, j’ai tous mes amis au Vietnam, donc j’ai envie de vivre au Vietnam, de continuer à développer ma chaîne, à développer mes projets... Je travaille de chez moi, donc je travaille en co-working. Et sinon je fais des vidéos, je rencontre pas mal de gens. Et des fois, je fais de l’acting, du modeling... Je touche un peu à tout, en fait…