Lai Châu: le développement sera durable ou il ne sera pas

(VOVWORLD) - Trois ans après avoir lancé une ambitieuse réforme agricole, la ville de Lai Châu a mis en place des zones de production spécialisées en culture maraîchère, en horticulture, en fruiticulture et en aquaculture. Jadis importatrice de produits agricoles, cette ville septentrionale est désormais autonome. Quant à ses agriculteurs, leur train de vie s’est nettement amélioré.   
Lai Châu: le développement sera durable ou il ne sera pas - ảnh 1Une zones de production spécialisées en horticulture - Photo VOv

Cap sur San Thàng, une commune rattachée à la ville de Lai Châu. Nguyên Van Quyêt et ses voisins viennent de récolter des choux en abondance. Il est maintenant temps pour eux de planter le riz… Ainsi va la rotation des cultures !...    Alors en quoi consiste-t-elle, cette rotation ? Eh bien tout simplement à alterner les cultures sur une même parcelle, de façon à en améliorer la fertilité et à en accroître le rendement. Visiblement, la formule fait mouche puisqu’à San Thàng, le revenu annuel moyen s’élève désormais à 500 millions de dôngs (19 mille euros) par hectare.

«On vit beaucoup mieux maintenant, grâce aux cultures maraîchères. Comme on a de l’eau toute l’année pour irriguer, ça se passe très bien. Regardez, avec seulement 2000 mètres carrés, j’arrive à me faire entre 20 et 30 millions de dôngs par an», constate Nguyên Van Quyêt.     

Les zones spécialisées qui ont été mises en place en 2011 permettent d’optimaliser chaque type de culture, d’autant plus et d’autant mieux que les agriculteurs ont désormais recours aux technologies les plus modernes. Moderne, la production agricole l’est devenue rapidement, grâce notamment à une étroite connexion entre l’État, les scientifiques, les entreprises et les agriculteurs, dont l’efficacité n’est plus à prouver, comme s’en félicite Bùi Huu Cam, le chef du service économique de la ville de Lai Châu.

«Il a fallu beaucoup investir dans les infrastructures pour créer ces zones de production spécialisées. Je pense notamment au réseau de canaux d’irrigation, qui facilite beaucoup le travail des cultivateurs, en particulier de ceux qui font des cultures maraîchères et qui du coup, ont de l’eau gratuitement», nous dit-il.   

En termes de superficies, Lai Châu possède 25 hectares de légumes, 40 hectares de fleurs, 135 hectares de fruits et 110 hectares qui sont consacrés à l’aquaculture. Ainsi réorganisée, la production agricole est nettement plus rentable. Témoin le revenu annuel par tête qui s’élève actuellement à 40 millions de dôngs (1500 euros).

«La municipalité incite les entreprises et les agriculteurs à investir dans la production marchande. C’est ce qui explique toutes ces évolutions positives. Aujourd’hui, nos agriculteurs savent comment faire pour répondre à la demande», nous explique Luong Chiên Công, le président du comité populaire municipal. 

Une production marchande, certes, mais respectueuse de l’environnement !... A Lai Châu comme ailleurs, on a bien pris conscience que le développement serait   durable ou qu’il ne serait pas.   

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