L’heure est à la reprise

(VOVWORLD) - Nombreux sont les secteurs économiques à subir les répercussions de l’épidémie de Covid-19. Le secteur agricole ne fait pas exception, loin s’en faut. Mais désormais, l’heure est à la reprise. Aussi la ville de Hanoï a-t-elle décidé de développer des chaînes de distribution afin d’aider les agriculteurs, les entreprises et les coopératives à stabiliser leur production.
L’heure est à la reprise - ảnh 1 À Hanoï, les entreprises de vente au détail ont réussi à maintenir des liens étroits avec leurs fournisseurs, même au plus fort de l’épidémie.Photo: VOV

La Covid-19 (l’Académie française a récemment tranché : Covid s’emploie au féminin) contraint les entreprises à s’adapter dans l’urgence. La contrainte est d’autant plus lourde qu’il s’agit d’éviter les grands rassemblements tout en garantissant un certain niveau de production. À Hanoï, les agriculteurs se relaient quotidiennement pour assurer la continuité. Quant aux produits, ils sont pourvus d’une étiquette d’identification d’origine comprenant un code QR.

La coopérative Tàm Xa est de celles auprès desquelles les supermarchés et autres points de vente de la capitale s’approvisionnent régulièrement. Mais la Covid-19 est passée par là et ses ventes ont chuté. Pour Lê Duc Thang, son directeur adjoint, il est urgent de mettre en place une vraie politique de distribution.    

L’heure est à la reprise - ảnh 2 Des légumes bio. Photo: nongthonngaynay.vn

«L’idéal serait que la ville mette en place des chaînes de distribution, de façon à ce que les consommateurs puissent s’approvisionner en produits bio, y compris en période d’épidémie», nous dit-il. 

À Tàm Xa, qui est une commune rattachée au district de Dông Anh, en banlieue, les agriculteurs font grise mine. Ils subissent eux aussi les impacts de l’épidémie. Leurs légumes ne s’écoulent plus aussi bien et ils auraient eux aussi besoin d’un très sérieux coup de pouce. C’est en tout cas ce qui ressort des propos de Lê Thi Thanh, la présidente de l’association des agriculteurs du district de Dông Anh.

«Les agriculteurs ont besoin d’être rassurés. Et pour ça, il faudrait qu’ils se sentent épaulés au niveau de l’écoulement des produits», estime-t-elle. 

À Hanoï, les entreprises de vente au détail ont réussi à maintenir des liens étroits avec leurs fournisseurs, même au plus fort de l’épidémie. Elles n’ont pas hésité à dépêcher du personnel auprès des coopératives implantées en banlieue pour aider à l’empaquetage et au transport des marchandises. Au niveau des districts et des arrondissements, des points de vente ont été mis en place dans les quartiers résidentiels, de façon à permettre une réelle stabilisation des prix. Quant au centre d’assistance à l’épanouissement des femmes de Hanoï, il a mis son site web à contribution pour assurer la partie promotion commerciale, comme nous le rappelle Trinh Lan Nhi, une ménagère de l’arrondissement de Hà Dông.

«J’ai pu effectivement trouver pas mal d’informations utiles en allant sur le site web du centre», nous raconte-t-elle. «C’est quand même très important de pouvoir trouver des produits frais, par les temps qui courent. Et en plus, il y a un service de livraison à domicile : on peut difficilement demander mieux !» 

Un bon point, donc, pour ce centre d’assistance à l’épanouissement des femmes de Hanoï qui compte bien ne pas s’arrêter en si bon chemin - plus de 500 tonnes de produits agricoles ont été écoulés grâce à ses bons soins -, et qui ambitionne désormais de venir en aide aux plus démunies en leur offrant des paquets de denrées alimentaires, comme nous l’explique Nguyên Thi Hao, sa cheffe.

«Nous avons ouvert plusieurs points de vente dans la ville, c’est vrai, mais le cœur de notre mission, c’est l’aide aux plus défavorisées, il ne faut jamais l’oublier», nous confie-t-elle. 

Il suffit d’arpenter les marchés de la capitale, ces jours-ci, pour comprendre que le plus dur est passé et que l’heure est à la reprise. Même le soleil semble vouloir participer, c’est dire…  


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