Même si…

(VOVWORLD) - Dans certaines localités, le décollage économique est fulgurant. Dans d’autres, il est moins spectaculaire.  C’est par exemple le cas à Quang Binh, un district de la province de Hà Giang, qui a été créé il y a une dizaine d’années, et qui reste aujourd’hui encore assez démuni… même si…  
Même si… - ảnh 1La distillation de l’alcool de maïs à Quang Binh(photo: VOV)

Des cinq communes que compte le district de Quang Binh, celle de Xuân Giang est a priori celle qui présente le plus de potentialités de développement, eu égard notamment à ses produits du terroir, que les autorités locales ont décidé de promouvoir. L’alcool de maïs est ainsi devenu une source de revenus non négligeable, comme nous l’explique Hoàng Thi Nga, qui justement, en commercialise…      

«Avant, on vivait surtout de l’agriculture, l’alcool étant réservé à la consommation familiale», nous dit-elle. «Aujourd’hui, on arrive à vendre entre 300 et 400 litres par mois, ce qui peut rapporter de deux à cinq millions de dôngs, quand même».   

Si on fait la conversion, ça fait de 72 à 180 euros, ce qui, en milieu rural, est une jolie somme…

Hoàng Thi Nga est loin d’être la seule à produire ainsi de l’alcool de maïs. Dans son quartier, ils sont environ 130 à en faire autant, et à en juger par les propos de Hoàng Van Toàn, le secrétaire du comité du Parti du hameau de Chi, c’est une affaire qui marche…    

«Le niveau de vie des habitants s’est beaucoup amélioré», constate-t-il. «Il faut dire qu’on produit des milliers de litres d’alcool tous les mois, ici».   

À ce jour, Quang Binh compte 27 coopératives agricoles. Celle qui a été créée en 2017 dans la commune de Vi Thuong, la coopérative Thanh Thuy,  regroupe sept riziculteurs. À ses débuts, elle a bénéficié de prêts à taux zéro d’un montant total d’un milliards de dôngs (36.000 euros) qui lui ont été accordés par le comité populaire provincial. Deux ans plus tard, en 2019, elle réalisait un chiffre d’affaires de près de 3 milliards de dôngs (108.000 euros)… Pour Vu Tiên Thành, son chef adjoint, c’est surtout en efficacité  que les agriculteurs y auront gagné… 

«Avant, pour vendre les produits, il fallait passer par de petits commerçants, avec tout ce que ça peut avoir d’aléatoire... Avec la coopérative, par contre, l’écoulement est assuré et la stabilité des prix aussi!», nous fait-il observer. 

Ces dernières années, les autorités de Quang Binh ont décidé de suivre le programme «À chaque commune son produit», un programme national qui consiste surtout à mettre en avant les produits du terroir, mais qu’il est inutile de présenter plus en détails aux habitués de notre rubrique hebdomadaire… Il vous suffira de savoir, chers lecteurs, que les villages dits «de métier» et les coopératives y occupent le devant de la scène, et que les normes de bonne pratique agricole y sont de rigueur. Il s’agit en effet de produire en quantité, mais aussi et surtout en qualité, comme nous le fait très justement remarquer  Nguyên Van Hoàng, le chef du bureau de l’Agriculture du district de Quang Binh. 

«On s’est vraiment basé sur les potentialités de la localité pour aiguiller les agriculteurs dans leurs choix, mais en insistant beaucoup sur le côté qualitatif. Chaque produit doit être labellisé et inscrit sur la liste des spécialités du terroir», nous indique-t-il.  

À Quang Binh, le revenu annuel moyen par habitant se situe actuellement autour de 32 millions de dôngs (1.143 euros). Les villages dits «de métier» et les coopératives sont désormais solidement implantés: toutes les conditions sont réunies pour un grand bond en avant…  

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