État de droit socialiste: quid de l’exécutif?

(VOVWORLD) - Devenir une administration professionnelle, moderne et transparente au service du peuple: tel est l’objectif qu’a fixé le Parti communiste vietnamien à l’appareil exécutif. Cet objectif fait partie de la stratégie nationale d’édification et de perfectionnement de l’État de droit socialiste jusqu’en 2030, avec une vision pour 2050.
État de droit socialiste: quid de l’exécutif? - ảnh 1Photo d'illustration (quochoi.vn)

 

Après deux années de Covid-19, le Vietnam a beaucoup gagné en crédibilité sur la scène internationale. Les institutions financières lui ont prévu des chiffres de croissance élevés et salué l’efficacité de son gouvernement, comme le relève très justement Phan Xuân Son, de l’Académie politique nationale Hô Chi Minh.

«La communauté internationale et ses agences de notation apprécient toutes la façon dont le gouvernement vietnamien a géré la crise sanitaire. En effet, même au plus fort de la pandémie, notre croissance économique n’a jamais été inférieure à 2%. Notre gouvernement a fait preuve de dynamisme, de rapidité de réaction, de flexibilité et de créativité», constate-t-il.

Si le gouvernement vietnamien a été aussi efficace, c’est parce qu’il s’est engagé dans un processus de réforme profonde en vue d’édifier un État de droit socialiste. Cette réforme consiste à dégraisser l’appareil administratif, à le rendre plus professionnel, plus moderne, plus transparent et plus solide, et à créer un gouvernement facilitant le développement, un gouvernement d’intégrité et d’action, comme l’affirme Hoàng Thê Liên, ancien vice-ministre de la Justice.

«Cette idée de ‘faciliter le développement’ marque une avancée exceptionnelle dans la pensée des dirigeants du pays dans la mesure où elle donne un nouveau rôle au gouvernement. Et pour qu’un gouvernement puisse faciliter le développement, l’État doit se réformer en profondeur pour devenir plus transparent. La responsabilisation des cadres quant à leur devoir d’explication devient alors essentielle», indique-t-il.

Ce devoir d’explication des cadres est l’une des caractéristiques de l’État de droit socialiste, poursuit Hoàng Thê Liên.

«Selon la loi, la population doit être en mesure d’identifier la responsabilité de chaque cadre dans telle ou telle affaire. Ce devoir d’explication est fait pour éviter qu’il y ait confusion entre responsabilité individuelle et responsabilité collective. Même si nous sommes dans une société où la démocratie et la collectivité sont les mots d’ordre, la responsabilité individuelle mérite d’être mise en avant», estime-t-il.

Quant au Premier ministre Pham Minh Chinh, il insiste sur l’importance de la décentralisation.

«Il faut intensifier, de façon raisonnable, la décentralisation des pouvoirs, en individualisant la responsabilité des cadres supérieurs et en améliorant les compétences de leurs employés. Il importe également de renforcer la coordination dans le contrôle et la supervision des pouvoirs, de valoriser le sens de l’initiative et de la créativité du personnel à toutes les instances, d’établir un mécanisme permettant d’encourager et de protéger ceux qui osent réformer, innover, penser et agir dans les intérêts communs», déclare-t-il.

Selon Trân Ngoc Duong, président du Conseil consultatif sur la démocratie et le droit au Front de la Patrie du Vietnam, la satisfaction de la population est le meilleur baromètre de l’efficacité de l’administration et d’un État.

«Nous devons créer un mécanisme de contrôle populaire des pouvoirs qui soit suffisamment puissant. Cela passe d’abord par l’élaboration de la loi sur la supervision et la critique sociale par le peuple, le peuple englobant tous les particuliers et toutes les organisations populaires. Dans un pays monopartite comme le nôtre, le contrôle par le peuple des pouvoirs de l’État est d’autant plus essentiel», explique-t-il.

Pour édifier un État de droit socialiste, le Parti a décidé de préciser le rôle, la position, les fonctionnalités, les devoirs et les prérogatives des organes étatiques dans l’exercice des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Cela est indispensable pour garantir l’unité des pouvoirs de l’État et l’efficacité de leur répartition, leur coordination et leur contrôle réciproque. Au sein de l’appareil exécutif, le même travail est effectué de façon à optimiser la gouvernance du pays et de chaque localité.

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