Cao Lanh, terre de don ca tai tu

(VOVWORLD) - Cao Lanh, qui est la capitale de la province de Dông Thap, compte à elle seule 47 clubs de don ca tài tu, un art musical typique du Sud Vietnam qui a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Leurs 530 membres se rencontrent tous les mois ou tous les trimestres. Ils sont souvent invités à se produire lors d’évènements festifs.
Cao Lanh, terre de don ca tai tu - ảnh 1Photo Hong Phuong / VOV  

Le club de don ca tài tu de Huynh Thiên Trung se réunit deux fois par mois, au 15 et au 30, soit dans la maison communautaire du quartier, soit au parc Hai Bà Trung. Ils sont douze, trois maîtres instrumentistes, neuf chanteurs et chanteuses. Il y a 15 ans, lors de sa création, le club ne comptait que quelques membres qui, à tour de rôle, accueillaient les autres pour répéter. Les choses vont beaucoup mieux maintenant, nous dit Huynh Thiên Trung.

«Notre club est le club de don ca tài tu par excellence», affirme-t-il. «Ici, on joint l’utile à l’agréable et de nombreux jeunes ont souhaité nous rejoindre. Mais nous les avons prévenus qu’en plus d’avoir des aptitudes pour le chant, ils devaient aussi être passionnés et disponibles».

La disponibilité des pratiquants est en effet très importante pour que des concerts et des échanges puissent se tenir régulièrement, estime Ngô Hoàng Viêt, directeur adjoint du Centre culturel, sportif et radiophonique de Cao Lanh. Selon lui, les autorités locales s’intéressent beaucoup au développement de ces clubs.

«Nous avons demandé au comité populaire de la ville de soutenir ces clubs en mettant à leur disposition des locaux et des équipements. Ce serait bien de pouvoir fournir aux clubs les instruments de musique dont ils manquent. Nous comptons beaucoup sur la générosité des entreprises locales», indique-t-il.

Cao Lanh, terre de don ca tai tu - ảnh 2 Photo Hong Phuong / VOV

Le service de la Culture, des Sports et du Tourisme de la province de Dông Thap a mis en place un programme de longue haleine pour encourager la pratique du don ca tài tu au sein de la communauté. Il organise des classes et un festival consacré au don ca tài tu et au chant des bateliers, l’autre spécialité musicale des contrées fluviales du Sud. Il lance aussi des concours d’écriture de nouvelles paroles sur les vingt mélodies originelles du don ca tài tu. Quant aux clubs, ils rivalisent d’initiatives pour attirer les jeunes et leur transmettre le flambeau de la tradition.

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