Des classes de gongs de Buôn Ma Thuôt

(VOVWORLD) - Aujourd’hui, cap sur Buôn Ma Thuôt, chef-lieu de la province de Dak Lak, sur les Hauts-plateaux du Centre. Cette ville abrite une grande communauté d’Ede. Pendant les vacances d’été, les autorités locales organisent des classes de gongs à l’intention des élèves. Plus qu’un simple instrument de musique, le gong représente également l’âme des Hauts-plateaux…
Des classes de gongs de Buôn Ma Thuôt - ảnh 1Photo: VOV

Depuis plus d’un mois, chaque matin, la maison culturelle communautaire de Kmrơng Prŏng B s’anime. Une trentaine d’adolescents suivent attentivement les explications d’un maître de gongs venu leur apprendre les techniques de base pour jouer différents types de gongs. La plupart des gongs sont en cuivre, mais il y en a aussi en bambou. Y Thiên Niê, un élève, nous partage:

«Personne d’entre nous ne savait jouer au début, mais le maître a été très patient. Grâce à lui, nous jouons bien maintenant. Nous sommes très heureux», nous confie Y Thiên Niê.

Cette classe de gong résulte des efforts de beaucoup de gens, nous dit Y Wih Eban, secrétaire du comité du Parti du village de Kmrơng Prŏng B. Les organisateurs ont dû se rendre dans chaque famille pour persuader les parents d’envoyer leurs enfants apprendre le gong pendant les vacances d’été, fait-il savoir. 

«Nous, les responsables locaux, sommes heureux de constater la motivation des adolescents. Certains ne se sont pas inscrits préalablement mais sont quand même venus suivre les cours. Pour nous, c’est déjà une réussite. Nous allons continuer à organiser des classes comme celles-ci pour transmettre le feu de la passion pour le patrimoine traditionnel aux jeunes générations», affirme Y Wih Eban.

Des classes de gongs de Buôn Ma Thuôt - ảnh 2Y Hiu Niê Kđăm (gauche). Photo: VOV

Cet été, une classe de gongs similaire a été ouverte à Kŏ Siêr, un autre village rattaché à la ville de Buôn Ma Thuôt. Ces deux classes sont organisées par le Centre municipal de communication, de culture et de sport, dans le cadre du plan de préservation et de valorisation des identités des minorités ethniques de la ville pour la période 2022-2025, avec une vision à l’horizon 2030. En plus de ces classes de gongs, deux classes de danse xoang traditionnelle ont été ouvertes dans six villages de Buôn Ma Thuôt. Les premières classes de gongs et de xoang remontent à 2019 et ont attiré depuis des centaines de jeunes et d’adolescents, comme l’indique Pham Thi Hai Binh, directrice adjointe du Centre municipal de communication, de culture et de sport. 

“Si lors des premières années du projet, nous devions faire beaucoup d’efforts pour persuader les adolescents de suivre nos classes de gongs et de danse, cette année, ça coule de source ! Ils se sont inscrits nombreux et sont très motivés”, se félicite-t-elle.

Y Hiu Niê Kđăm est un maître de gongs chevronné. Il cherche toujours à transmettre son savoir de la manière la plus compréhensible et mémorable possible. 

«J’apprends aux jeunes les techniques essentielles des gongs. Je suis très heureux de participer à ce projet de préservation de l’identité culturelle des Ede. Les villageois se sont aussi rendu compte de l’importance de sauvegarder ce patrimoine. En restaurant des rites et des cérémonies, ils se souviennent de leurs origines et prennent conscience des valeurs uniques laissées par leurs ancêtres», constate-t-il.

Quant aux adolescents qui apprennent à jouer des gongs pendant leurs vacances d’été, ils passent du bon temps, enrichissant à la fois leurs connaissances artistiques et leur âme. 

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