(VOVworld) - L’information à la jeunesse sur la prévention du VIH/ sida et la discrimination vis-à-vis des contaminés du Sida sont les deux questions importantes qui ont été débattues lors d’une table ronde intitulée “ La jeunesse et la prévention du Sida” organisé récemment à l’Institut français de Hanoi. Cet événement a vu la participation de nombreux experts, activistes sociaux et notamment des jeunes. C’est aussi une bonne occasion pour faire le point des travaux de sensibilisation et de renforcement de la reconnaissance des jeunes sur la prévention de cette épidémie.
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A l’heure actuelle, grâce au développement des moyens de communication populaire, la jeune population a plus de condition pour avoir accès aux informations de la maladie du siècle, le sida. Le rapport de l’enquête nationale sur la situation de la jeunesse au Vietnam, SAVY2, mené en 2009, par de l’Institut de Sociologie du Vietnam, montre que la plupart des jeunes ont entendu parler du sida, essentiellement à travers les médias. En effet, l'information et la prévention auprès des jeunes restent des enjeux prioritaires pour lutter contre la propagation du sida. D’une manière générale, les garçons de familles aisées, les citadins, les ethnies Kinh/Hoa, ceux qui ont un niveau d’éducation élevé et ceux qui ont un lien étroit avec leur famille, ont de meilleures connaissances sur la prévention du sida par rapport à d’autres groupes sociaux. Le professeur Vu Manh Loi, directeur adjoint de l’Institut de Sociologie du Vietnam, fait savoir :
« Il y a plusieurs sources d’information mais la pluparts des jeunes ont reçu des informations de VIH/sida via la télévision. Deux enquêtes nationales sur la situation de la jeunesse vietnamienne montrent que 91,3% des hommes et 89,3% des femmes se sont informés de la contamination de cette épidémie par la télévision. La presse et la radio contribuent aussi pour une part importante à la sensibilisation de la dangereuse de cette maladie. Par ailleurs, la famille, les écoles et les professeurs sont des sources d’informations très importantes. Il faut renforcer la vulgarisation des connaissances sur le VIH/Sida dans les établissements de l’éducation et de la formation dans l’ensemble du pays car jusqu’à maintenant, il n’y a qu’un quarts des jeunes qui reçu les informations de VIH/sida dans les écoles. »
La majorité des jeunes connaissent 4 modes principaux de transmission de VIH/Sida: par voie sanguine, par partage de matériel d'injection chez les usagers de drogues, Materno-fœtale et Par voie sexuelle sans des moyens préventifs. 70% des jeunes savent que le service volontaire de consultation et de découverte du sida est à leur disposition. Les jeunes des villes y ont plus facilement accès que ceux de la campagne. Cependant, selon le rapport Savy 2, il y a un grand nombre des jeunes qui pensent que le VIH/Sida pourrait être transmis via la voie respiratoire. En particulier, selon environ un quart des hommes et un tiers des femmes, le mousitique peut transmettre le virus VIH/Sida. En effet, ce sont de fausses connaissances qui provoquent la discrimination vis-à-vis des contaminés de VIH/sida. 55,4% des jeunes ont une attitude discriminatoire vis-à-vis des contaminés du sida. Et selon le docteur Vu Minh Phuong, directeur Adjoint de la Faculté des soins infirmiers de l’université de Médecine de Hanoi, le grand défi est d’effacer cette discrimination.
« Je pense que la société devrait avoir une attitude plus ouverte et plus tolérante avec les contaminés de VIH. La discrimination est l’un des acteurs principaux qui poussent la transmission de sida dans la communauté. Par ailleurs, chacun devrait s’équiper des informations de la prévention de cette maladie et avoir une vue scientique et correcte avec les victimes de cette épidémie. », a-t-il ajouté.
Selon Le docteur Jean-Baptiste Dufourcq, attaché de coopération pour la santé et le développement social à l’Ambassade de France au Vietnam, outre la société, la famille joue aussi un rôle crucial dans le rehaussement des connaissances des jeunes sur la prévention de sida.
« Les familles non seulement doivent être une source importante d’information. Les familles jouent un rôle fondamental dans l’incitation effective à la prévention. Très souvent, par exemple dans les pays d’Europe, ce sont des familles qui incident en pratique une utilisation du preservatif lors du premier rapport sexuels et ça, c’est extrêmement important. Les familles n’ont que le rôle d’information mais un rôle d’incitation à la prévention. Et un problème crucial au Vietnam, c’est le problème de la communication entre les parents et leurs enfants adolescents. », a-t-il poursuivi.
A noter enfin qu’avec les avancés de la santé, on pourrait prévenir maintenant le sida. A l’heure, il y a au Vietnam le méthanole, un médicament qui peut remplacer le héroine et qui permet aux drogués de réduire leurs dépenses et de réduire ainsi la contagion de VIH/Sida à cause de piqûre, l’un de princiaple mode de contagion de sida au Vietnam.
Phuong Anh