Chiêng Xôm fait peau neuve grâce au tourisme communautaire

(VOVWORLD) - La commune de Chiêng Xôm a été la première de la province montagneuse de Son La (Nord) à être aux normes de nouvelle ruralité. C’était en 2015. Trois ans plus tard, force est de constater qu’effectivement, elle a fait peau neuve. Désormais, c’est sur le tourisme communautaire que mise Chiêng Xôm pour pérenniser les acquis de la nouvelle ruralité.
Chiêng Xôm fait peau neuve grâce au tourisme communautaire - ảnh 1Une maison de homestay de Chiêng Xôm - Photo VOV
La commune de Chiêng Xôm est situé à 3 kilomètres du centre-ville de Son La. Elle abrite 6 ethnies, en tout, mais les Thai sont très largement majoritaire puisqu’à eux seuls, ils représentent 90% de la population. 

Agriculteurs par tradition autant que par nécessité, les habitants de Chiêng Xôm sont particulièrement hospitaliers. Autant dire qu’ils sont murs pour le tourisme communautaire, qui, rappelons-le, est une forme de tourisme dans laquelle l’accueil des visiteurs est géré directement par les autochtones. C’est en tout cas ce qui ressort des propos de Leo Van Huong, le vice-président du comité populaire de la commune.

Dans l’immédiat, il va falloir réunir les habitants des hameaux de Hum, Phiêng Ngua, Tông et Tông Noi pour leur expliquer ce qu’on attend d’eux, nous dit-il. Mais il va falloir aussi remettre certaines activités traditionnelles au goût du jour. Je pense notamment à la vannerie, au tissage des brocatelles, à la danse xoè…   

En 2012, le hameau de Hum a été choisi par les autorités communales qui voulaient tenter une première expérience de tourisme communautaire. Aujourd’hui, ses habitants ont de quoi se frotter les mains : leurs conditions de vie se sont nettement améliorées. Le revenu mensuel par habitant a même atteint 2,5 millions de dôngs l’an dernier.

Quan Van Phong est l’un de ceux qui ont vraiment « pris le pli ». L’an dernier, la ville de Son La lui a accordé des crédits préférentiels pour lui permettre de moderniser ses équipements, de réparer sa maison sur pilotis et de planter des arbres fruitiers. Et à en juger par la fréquentation touristique qu’il a connu, il est clair que c’est une affaire qui marche. Sa maison d’hôte a du reste engrangé 100 millions de dôngs de bénéfices nets l’an dernier, ce qui en dit long sur le bien-fondé de la formule. Une formule qui selon Quan Van Phong lui-même s’inscrit tout à fait dans la dynamique de la nouvelle ruralité.   

Depuis que je me suis lancé dans le tourisme communautaire, je gagne beaucoup mieux ma vie, beaucoup mieux que lorsque je n’étais qu’un simple agriculteur, nous confie-t-il.    

Leo Minh Châu est elle aussi l’une des figures de proue du tourisme communautaire dans le hameau de Hum. Elle aussi a pu moderniser sa maison d’hôtes grâce à des investissements de la ville de Son La. Et apparemment, elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin…    

Ce qu’il faudrait, maintenant, c’est que le hameau tout entier se mette au service du tourisme communautaire, nous explique-t-elle. Ca suppose que les gens acceptent de planter des arbres et des fleurs chez eux.     

Le tourisme communautaire aura donc beaucoup contribué au décollage économique de la commune de Chiêng Xôm, en donnant tout son sens à cette idée de mode de vie civilisé, moderne et prospère que prône la nouvelle ruralité.

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