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C’est rare ! Au Vietnam où l’agriculture
reste l’une des principales activités économiques, les travaux champêtres sont souvent
partagés entre hommes et femmes… Mais Công Luong est une exception.
Sur l’embarcadère du village, les femmes
lavent le linge et causent. L’ambiance est on ne peut plus calme. On trouve
parfois quelques enfants qui s’amusent dans des ruelles. Et ces messieurs,
alors, où sont-ils ? Aux champs ! Dans les rizières, pour être plus
précis… Et ils ont fort à faire car en ce moment, c’est la récolte. Mais qu’à
cela ne tienne. A Công Luong, l’agriculture, c’est une affaire d’hommes, qu’on
se le dise !
«Oh, c’est une tradition qui remonte à la nuit
des temps, vous savez ! Quelle en est l’origine ? Je serais bien
incapable de vous le dire», nous explique Lê Van Tri, l’un des seniors du
village.
Eh bien nous aussi, du coup ! Ce qu’on
peut dire, en revanche, et sans prendre le risque de se tromper, c’est que
c’est une tradition qui a la vie dure, pour le plus grand bonheur de ces dames…
Pour Truong Huu Tri, qui est le chef du village, rien de plus naturel :
les travaux des champs sont pénibles et les hommes sont par conséquent plus à
même de s’y adonner.
« L’agriculture, la riziculture, ce sont nos
principaux atouts économiques. Les hommes s’occupent des travaux champêtres
pour que leurs femmes, elles, puissent s’occuper des tâches ménagères et des
enfants. Du coup, il y a certaines femmes qui ne savent même pas où se trouvent
les rizières de leur famille ! », nous dit-il.
Eh oui ! Et qu’on ne s’y méprenne pas… Ce
n’est pas uniquement par respect de la tradition que les hommes de Công Luong
vont ainsi aux champs, c’est un sens inné de la galanterie qui les pousse à agir
ainsi… Messieurs, prenez-en de la graine !