(VOVWORLD) - Chaque saison a ses fruits et chaque région a ses fruits de saison… Au Vietnam, et plus particulièrement dans ses régions septentrionales, l’été est la saison des longanes.
La récolte des longanes à Sông Ma (photo: VOV)
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Mais qu’est-ce que le longane, allez-vous me dire… Eh bien c’est tout simplement le fruit du longanier. Très proche du litchi ou du ramboutan, le longane se présente sous la forme d’une petite sphère de couleur plus ou moins jaunâtre à l’extérieur, qui renferme une pulpe translucide et parfumée…
Le fait est que le longane rencontre un succès aussi grandissant que mérité (celles et ceux qui en ont goûté, ne serait-ce qu’une seule fois, ne pourront pas me contredire!...) qui va même au-delà de nos frontières.
Les fruiticulteurs de Sông Ma sont sur le pont. Ce district de la province de Son La est en effet l’un des plus gros producteurs de longanes du pays et en ce moment, la récolte bat son plein.
«Heureux comme un pape», dit-on parfois de quelqu’un qui a atteint un état de félicité absolue… «Heureux comme un producteur de longanes de Sông Ma», pourrait-on dire en cet été 2021 qui - et c’est déjà beaucoup! - aura au moins fait quelques heureux… Normal: le longane s’exporte bien, très bien même. Lorsqu’on s’appelle Vi Van Tuân, qu’on possède 200 longaniers et que le rendement s’élève à plus de 10 tonnes, il y a largement de quoi se frotter les mains…
«C’est vraiment formidable de pouvoir se dire que tous ces longanes sont destinés à l’exportation! C’est ça qui est bien avec les longaniers: le rendement est vraiment optimal!», se félicite-t-il.
Australie, États-Unis, Chine, Union européenne, Royaume-Uni… 70.000 tonnes de fruits chaque année… Les longanes de Sông Ma sont présents partout dans le monde, et les carnets de commande ne désemplissent pas, à la plus grande satisfaction de Nguyên Van Phuong, le vice-président du comité populaire du district.
«Maintenant que nos longanes s’exportent bien vers l’Europe, nous allons pouvoir songer à nous agrandir et surtout à nous moderniser, de façon à pouvoir répondre aux critères des pays importateurs», nous dit-il.
Des longanes à Hung Yên
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La province de Hung Yên vit elle aussi à l’heure des longanes. Un premier lot de 60 tonnes devrait bientôt partir pour l’Europe, ce qui constitue une juste récompense pour les fruiticulteurs locaux, lesquels ont su adapter leur production aux exigences du marché, comme le relève Trân Van My, le directeur de l’une des nombreuses coopératives que compte la région.
«L’accès aux marchés européens va apporter de la valeur ajoutée à nos produits, qui sont des produits de qualité», souligne-t-il.
Hung Yên a en effet des visées exportatrices, et pas seulement en Europe: les grands marchés asiatiques sont également dans sa ligne de mire.
Cela étant, les producteurs de longanes vietnamiens ont encore un long chemin à parcourir avant de pouvoir prétendre à la part du lion, comme nous le fait prudemment observer Vu Ba Phu, un responsable du ministère de l’Industrie et du Commerce.
«Pour l’instant, chacune des grandes régions exportatrices a ses codes de traçabilité, ce qui est bien évidemment une très bonne chose. Reste maintenant à ce que la quantité de fruits exportés soit plus en rapport avec les potentialités de développement du secteur!... », nous explique-t-il.
Face à un marché de plus en plus exigeant, nos producteurs de longanes doivent présenter pattes blanches, ce qui revient à labelliser leurs produits, en l’occurrence. C’est du reste la prochaine étape de leur percée fulgurante dans l’univers parfois impitoyable de l’exportation à grande échelle.
D’aucuns prétendent que le mot longane vient du vietnamien long nhan, qui pourrait se traduire par «œil du dragon»…