Quand artisanat rime avec tourisme

(VOVWORLD) - L’artisanat vietnamien exerce un véritable pouvoir de fascination, aussi bien sur les touristes vietnamiens que sur les touristes étrangers. C’est ce qui explique que de plus en plus d’ateliers soient ouverts aux visiteurs, lesquels peuvent ainsi découvrir toutes les facettes de telle ou telle discipline artisanale. Des emplois en plus, des revenus plus élevés… Pour les villages qui abritent ces ateliers, c’est une aubaine.      
Quand artisanat rime avec tourisme  - ảnh 1La soie de Van Phuc - Photo Lan Anh/VOV5

Le Vietnam compte 5.411 villages dits « de métier », qui emploient quelques 11 millions de travailleurs. 400 d’entre eux sont des villages d’artisanat traditionnel. Souvent vieux de plusieurs centaines d’années, ces villages attirent les touristes comme le miel les abeilles.   

Une enquête a récemment été effectuée auprès des touristes par l’association des villages de métiers du Vietnam. Il s’agissait d’évaluer leur degré de satisfaction à l’égard des produits touristiques proposés dans les ateliers. Luu Duy Dân, le président de l’association, nous en dit un peu plus.    

« Notre mot d’ordre, d’ici 2023, c’est « Connecter les villages artisanaux, préserver les patrimoines et développer le tourisme ». Mais cela suppose tout un travail de réorganisation, de façon à ce que les villages puissent accueillir les visiteurs dans les meilleures conditions. », nous explique-t-il. 

Prochainement, une campagne de promotion devrait être organisée pour mieux faire connaître certains de ces villages, car l’artisanat vietnamien a ses hauts lieux. Il y a Bat Trang, pour la céramique, Van Phuc, pour la soie, Phu Vinh, pour la vannerie, Dong Hô, pour les estampes populaires, Non Nuoc, pour la sculpture sur pierre, ou encore Bau Truc, pour la céramique… Tous ces villages sont certes déjà connus, mais il leur manque d’être connectés entre eux, notamment par le biais de circuits touristiques. Eh bien qu’on se rassure, c’est justement ce qui est envisagé, et dans un avenir proche.        

Par contre, il faudra, pour ce faire, que les artisans, dont ce n’est pas nécessairement la vocation première, soient à même d’accueillir et de guider les touristes. Aussi devront-ils recevoir une formation spécifique, de façon à pouvoir ajouter cette nouvelle corde à leur arc.

« Les artisans sont l’âme de tous ces villages. Mais ils en sont aussi les ambassadeurs. Aujourd’hui, les touristes ne viennent pas seulement pour se procurer tel ou tel article, ils veulent pouvoir le fabriquer eux-mêmes, sous la férule d’un artisan, pour pouvoir ensuite rapporter le fruit de leur labeur. », nous dit Trân Duc Hai, le directeur du service du tourisme de Hanoi. 

Quand artisanat rime avec tourisme  - ảnh 2Photo Lan Anh/VOV5

Non content d’améliorer la qualité de leurs produits artisanaux, de nombreux villages ont en plus décidé de restaurer leurs établissements culturels et de reconstituer leurs fêtes traditionnelles,  dans le but d’attirer toujours davantage de touristes, notamment étrangers. Nguyên Van Truong est le secrétaire adjoint du comité du Parti de Ha Dông, le district auquel est rattaché Van Phuc, un village pour lequel il nourrit visiblement de grandes ambitions.     

« Nous envisageons de faire de Van Phuc une destination touristique internationale. », nous annonce-t-il. « Nous avons réussi à drainer plusieurs centaines de milliards de dôngs pour restaurer la maison communale, les pagodes et les temples du village. Une rue gastronomique et un marché aux antiquités ont été créés. Quant aux ateliers du village, ils ont pour mot d’ordre de diversifier leurs produits et de se mettre au diapason des touristes. »    

C’est la tendance. Résolument communautaire, le tourisme donne un nouveau souffle aux villages d’artisanat, qui y trouvent un formidable potentiel de croissance.


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