Dans ce mouvement d’intégration, la Voix du Vietnam se veut une onde porteuse, reliant le Vietnam à ses partenaires des cinq continents. La station a ainsi tissé un réseau de relations avec 51 radios étrangères, 17 organisations de radiodiffusion et de télévision, et plusieurs ONG internationales.

Pour Ngô Minh Hiên, son vice-président, cette ouverture se concrétise par des coopérations éditoriales.

«La Voix du Vietnam collabore avec de grands partenaires mondiaux pour coproduire des programmes. Nous travaillons par exemple avec la Deutsche Welle en Allemagne sur des formats de reportage long. Plus récemment, nous avons étendu cette coopération à l’Amérique latine - Chili, Argentine - et obtenu des récompenses lors des Prix nationaux de l’Information pour l’étranger grâce à des productions conjointes avec Radio Argentina et Radio Chile», souligne-t-il.

Ngô Minh Hiên, vice-président de la Voix du Vietnam. Photo: VOV

Cette stratégie internationale s’appuie sur un maillage de bureaux permanents, comme l’explique Ngô Minh Hiên.

“En l’espace de  trois décennies, la Voix du Vietnam a installé des antennes dans des zones jugées stratégiques: en France, en République tchèque, en Russie, en Chine, au Laos, au Cambodge, en Thaïlande, au Japon, en Indonésie, en Égypte et aux États-Unis. Une extension vers l’Amérique du Sud est en préparation. Nous avons bâti un système relativement complet de correspondants”, nous indique-t-il. 

Parallèlement à l’élargissement de son réseau international, la Voix du Vietnam s’est distinguée sur la scène des grands prix de journalisme.

Depuis 2009, la station a décroché 29 distinctions prestigieuses, dont 14 remises par l’Union de radio-télévision Asie-Pacifique (ABU).

«Ces cinq dernières années, nos journalistes sont montés sur les plus hauts podiums des grands concours internationaux. Aux côtés du pays, la Voix du Vietnam accompagne aussi sa croissance, son développement et son intégration internationale», ajoute le vice-président de la Voix du Vietnam.

Des journalistes de la Voix du Vietnam reçoivent des récompenses lors des cérémonies de remises de prix de différentes éditions de l’ABU. Photo: VOV

Derrière ces trophées, il y a le patient travail des équipes. Le journaliste Ba Duy, de la station Culture-Société et Ethnies (VOV2), a  été récompensé par l’ABU. 

«Participer à un concours de journalisme international est bien plus qu’une compétition: c’est un long voyage. On se compare, on apprend, on se regarde. Chaque expérience est l’occasion de découvrir des approches narratives différentes et d’enrichir sa pratique», nous confie-t-il. 

Les pionniers, devenus mentors, encouragent aujourd’hui une génération plus jeune de journalistes. Leurs témoignages traduisent une fierté et une assurance nouvelles.

«Lorsque je représente la Voix du Vietnam à l’étranger, j’ai le sentiment de porter à la fois une voix nationale et une culture singulière. Explorer d’autres sociétés, d’autres regards, et les restituer par les outils du journalisme numérique, c’est rendre vivant ce dialogue entre le Vietnam et le monde. Les correspondants travaillent toujours avec confiance, que ce soit dans le pays ou à l'étranger»

«Quand je travaille à l'étranger en tant que correspondante, je veux démontrer deux choses. Premièrement, que nos productions n’ont rien à envier à celles de nos confrères. Deuxièmement, que ce qui nous distingue, c’est le regard vietnamien que nous portons sur les réalités internationales. Nous apprenons de nos collègues étrangers, mais nous ne les imitons pas: nous adaptons leurs méthodes à notre manière de raconter»

En quatre-vingts ans, la Voix du Vietnam a construit son identité à la croisée du courage, de l’innovation et de l’ouverture internationale. Une trajectoire qui lui permet aujourd’hui de faire entendre la voix vietnamienne bien au-delà de ses frontières.