Le patriarche du village Mau Xuan Duong

(VOVworld) – Lorsqu’ils évoquent le patriarche Mau Xuan Duong, les habitants du village de Doc Trau, dans la province de Khanh Hoa, sont unanimes devant celui qui force leur admiration. Ce n’est pas n’importe qui … le vénérable Duong a rendu le village prospère, voulez-vous savoir comment ?

A l’entrée de Doc Trau, se trouve l’habitat en bois du patriarche Mau Xuan Duong. 5 pièces bien aérées et confortables le composent ; le mur de la pièce centrale est décoré des nombreuses médailles, diplômes et satisfécits encadrés… du propriétaire des lieux. Ce sont des reconnaissances pour son œuvre en général durant la résistance nationale, mais aussi en temps de paix. Si Mau Xuan Duong ne devait en citer qu’une ? L’homme aujourd’hui âgé de 75 ans désigne le titre « Patriarche exemplaire », décerné par les villageois avec affection. Car c’est leur référent. En cas de questionnement, il est toujours là pour encourager ceux qui le sollicitent, leur conseillant avant tout la solidarité. Concrètement ? Il a appelé les villageois à mettre de côté chaque jour un peu de riz, pour venir en aide à deux vieilles veuves: « Mesdames Cao Thi Thâm et Cao Thi Hai sont des sœurs. Elles habitent sous le même toit et n’ont plus de famille. J’encourage les villageois à leur offrir du riz. Hier après-midi, nous avons amené 20 boisseaux de riz, sans quoi, les conditions climatiques peu favorables les auraient privées de nourriture. » a-t-il raconté.

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Chaque matin depuis quelques jours, le patriarche Mau Xuan Duong, suivi de jeunes gens du village visitent une parcelle de riz en eau ; ce champ sert de modèle pour la culture inondée. C’est une initiative du Centre de formation professionnelle du district de Khanh Son ; les agriculteurs doivent apprendre les techniques de la culture intensive pour augmenter leur rendement et sortir de la pauvreté. Il y a plusieurs années déjà, Mau Xuan Duong fut le premier du village à utiliser cette approche. « A l’époque, on avait un champ pour tous. On piochait la terre, la lame de la pioche étant aussi grande que ce tuyau d’eau ! Nous défrichions, amenions l’eau dans le champ de 1 500 m2. Nous étions heureux car le riz poussait bien. Mais nous n’avions pas d’autres techniques. Après, nous avons appris que la culture sur brûlis n’était pas aussi efficace que celle du riz inondé. Avec l’aide de mes amis, on a élargi la superficie cultivable, mais il a fallu aussi trouver un moyen d’irriguer les champs. » a dit Mau Xuan Duong.  « Amener l’eau dans les champs » : un défi titanesque. En effet, la première source d’eau était à 2km du village, le chemin y accédant montagneux et escarpé. « Accompagné de Messieurs Buong et Linh, nous avons étudié la possibilité de créer des drains à travers la montagne pour diriger le flux du ruisseau Cu Teo. Estimant que la réalisation était possible, on a encouragé les villageois à creuser un canal jusqu’à 2, voire 2m30 de profondeur. » a confié le patriarche. Mau Xuan Duong était le maître d’ouvrage. Toutes les familles villageoises, soit une centaine, s’y sont mises à coup de pioches… « Même les vieux ont donné un coup de main ; les travaux ont duré plus d’un mois. C’était comme une grande fête, on travaillait avec acharnement. Tous ceux qui voulaient un champs inondé participaient. » se souvient il. Quand le canal fut approvisionné, les villageois de Doc Trau ont pu élargir leurs champs sur 20 hectares ! L’insatiable Mau Xuan Duong est allé encore plus loin. Il a cherché à cultiver d’autres variétés de riz, tout en encourageant les villageois à diversifier leur culture au profit du manioc, du maïs, de la canne à sucre ; à développer l’élevage porcin et les volailles… Mau Thai An est vice-président de la commune de Ba Cum Bac fait savoir : « Le patriarche Mau Xuan Duong est un avant-gardiste dans la localité. Son modèle de production est un véritable exemple, d’autant qu’il se sert des nouvelles techniques. Il fait beaucoup pour notre commune. » Grâce au vénérable Mau Xuan Duong, les villageois de Doc Trau ont abandonné la ravageuse culture sur brûlis. Les forêts sont aujourd’hui mieux préservées. Ce patriarche est pour eux à l’image d’un vieil arbre qui les protège sous son large feuillage !

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